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  • Photo du rédacteurTacteon

"Possibilité sans récolte"



Avec les années, on apprend à ne pas être "complètement", on apprend à entendre ce qui ne nous vient pas ou ce qui n'a pas encore lieu, mais pourrait se produire. Avec l'âge, on apprend de la "possibilité sans récolte" qui est plus que ce que nous appelons le "monde" et moins qu'exister.





"Le dessin abrite ce qui n'a pas lieu dans ce qui arrive."






La possibilité est là, intensément d'une part, inexistante d'autre part. La peinture est ce savoir. Apprendre des lumières basses, étendre leurs propriétés là où l'intuition manque, anticiper les couleurs qui ne peuvent pas être perçues, les couleurs que nous savons être ou devraient être. Il y a des tons que j'entends, mais que je n'ai jamais vus, si ce n'est que Rubens les peint, les divulgue, les claironne et les expose. Parfois, la lenteur est la loupe qui nous manque, d'autres fois, c'est la peinture. Parfois, il suffit d'un poème ou d'une phrase.


Chardin, par exemple, peint ce moment où la lumière est sur le point de se retirer, c'est une clarté feutrée qui donne à la nature morte cette intimité propre aux êtres. Ce qui me fera penser, (mes visites au Louvre), qu'il ne peignait pas de natures mortes, il faisait des portraits.


Rembrandt. Je te regardais, je t'observais. Clair-obscur diapré. Sans te le dire, je t'épiais. Puis je regardais le tableau. Rembrandt : sa mère qui, comme toi, lit la Bible, un psaume sûrement.


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